Que ce soit dans la police ou pour des cas de corruption au niveau du gouvernement ou de la fonction publique, l’impunité règne. Telle est la conclusion du rapport 2022 du département d’État US.
Le département d’État, Bureau of Democracy, Human Rights and Labor des États-Unis vient de publier les Country Reports sur les pratiques de droits humains pour 2022.
Des problèmes significatifs de droits humains incluent des traitements cruels, inhumains infligés par le gouvernement, des arrestations arbitraires, l’atteinte illicite à la vie privée, de graves restrictions à la liberté d’expression et aux médias, la corruption gouvernementale grave, le manque d’enquête et la responsabilité de la violence basée sur le genre, etc.
D’emblée, le document souligne un manquement : «Le gouvernement n’a pas toujours pris des mesures pour poursuivre et punir les fonctionnaires ayant commis des abus ou qui se sont livrés à la corruption, que ce soit dans les services de sécurité ou ailleurs au sein du gouvernement», lit-on dans le rapport.
Outre l’affaire Kistnen, les auteurs reviennent sur les actes de torture policière, pourtant interdits par la loi et la Constitution. «Mais il y a eu des allégations d’abus de la part de la police, soit par le biais de plaintes officielles, soit par des allégations faites à la radio ou via les réseaux sociaux», précise le rapport.
Le rapport mentionne également l’épisode de l’arrestation de Bruneau Laurette et de son fils Ryan, précisant qu’après analyse, les substances saisies chez l’activiste n’étaient autres que des graines de chia, et non pas de la drogue comme le prétendait la police. Aussi, souligne le rapport, «l’impunité est un problème important pour la police et les enquêtes impliquant des agents se poursuivent souvent pendant des années». Alors que des actions disciplinaires contre les agents fautifs ont eu lieu, les licenciements ou poursuites ont été rares