Moorghen Veeramootoo : le loto n’est pas du gambling
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Moorghen Veeramootoo : le loto n’est pas du gambling

Il ne faut pas associer les jeux de hasard de Lottotech au gambling ou comparer ceux qui s’y adonnent comme des zougader. Telle est l’affirmation hilarante de Moorghen Veeramootoo, Chief Executive Officer de Lottotech, filiale de Gamma dans la promotion des jeux du hasard. Le Loto, tout comme la Loterie Vert, sont des jeux de divertissement, comme il en existe dans d’autres pays, soutient-il.

Pour la Consumer Advocacy Platform (CAP), les jeux du hasard doivent être vus pour ce qu’ils sont, soit un cancer qui ronge la société à petit feu. Pour la CAP, la responsabilité des décideurs politiques est engagée dans cet état des choses.

Lottotech a engrangé, sur le dos des joueurs,  pour la période financière se terminant au 31 décembre 2022 des revenus, quelle qualifie lui-même d’exceptionnelles,  de plus de Rs 1,4 milliard et des profits nets de Rs 154 millions. La vente de tickets de Loto a généré des revenus de Rs 2,9 milliards pour les 12 mois de 2022. Toutefois, excluant les prix déboursés sous forme de jackpots, un montant de Rs 1,4 milliard est comptabilisé par Lottotech.

Les différentes études, pour le moins subjectives,  entreprises par Lottotech montrent que la moyenne qu’un joueur mise chaque semaine est de Rs 100. Lottotech précise qu’en moyenne 65 % de la population adulte (600 000) âgée de plus de 18 ans joue au Loto. Il ressort que le segment de la population dans la fourchette de 25 à 50 ans constitue le marché principal de Lottotech.

Selon les sociologues, l’addiction aux jeux entraine l’isolement, le mensonge, l’endettement, le vol, et même la prostitution. Selon une étude de Moriscopie, réalisée pour l’APEA, il y a quelques années, 60% des personnes endettées le sont à cause des jeux.

Les jeux du hasard ont un impact certain sur la famille. Selon le sociologue, Ibrahim Koodruth, toute discussion autour de l’argent, au sein de la famille, entraine une réaction violente de la part du parieur. Ce qui l’amène à mentir, surtout sur ses pertes aux jeux. Il s’éloigne, petit à petit, du cercle familial, ne pense plus qu’aux jeux. Il perd l’appétit, le sommeil, s’adonne aux tranquillisants. Les jeux du hasard peuvent entrainer la séparation du couple, le divorce et même la prostitution. Finalement, rien ne va plus : c’est la misère noire. Il faut savoir que le zougadère qui se noie entraine, selon les sociologues, dans sa chute sa famille, ses amis et la société.

Pour la Consumer Advocacy Platform (CAP), les jeux du hasard doivent être vus pour ce qu’ils sont, soit un cancer qui ronge la société à petit feu. Pour la CAP, la responsabilité des décideurs politiques est engagée dans cet état des choses.  L’organisation appelle à une action citoyenne en vue de contrôler le fléau que sont les jeux du hasard.