Le président tchétchène confond-t-il ses priorités ? Plus de 150 Tchétchènes soupçonnés d’être homosexuels ont été détenus de manière arbitraire depuis début mars. L’affaire a été révélée début avril par le quotidien russe Novaïa Gazeta.
Fin mars, une enquête du journal indépendant Novaïa Gazeta a révélé que les homosexuels sont devenus la cible des autorités en Tchétchénie, société conservatrice où l’homosexualité est considérée comme un tabou. Selon le journal, les autorités locales ont arrêté et torturé plus de 100 homosexuels. L’information a été reprise par l’AFP ainsi que Mediapart. Des homosexuels tchétchènes ayant fui à Moscou ont affirmé à l’AFP avoir été battus et détenus «dans une prison non-officielle».
De son coté, le Conseil de l’Europe a été informé par les autorités russes de l’envoi en Tchétchénie d’une mission chargée d’enquêter sur les persécutions contre les homosexuels. La Russie est membre du Conseil de l’Europe dont le siège est à Strasbourg. Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi qu’il serait « constamment vigilant » sur le respect des droits de l’homme en Russie et en Tchétchénie, affirmant avoir reçu la promesse de son homologue russe, Vladimir Poutine, de faire la « vérité complète » sur la répression des homosexuels en Tchétchénie.
Cette information est à prendre avec des pincettes. Face à ses nombreux problèmes économiques, il serait impensable que Kadyrov puisse accorder autant d’attention ou de ressources à traquer les dépravés. Serait-il devenu aussi fou de provoquer une isolation de son pays, face aux alliés de Shaitan ?