Pandémie oblige, c’est la deuxième année consécutive que nous vivons le Ramadan en confinement. De par notre conviction, nous ne pouvons nous laisser abattre. Bien au contraire, ce Ramadan nous pose de nouveaux défis en termes de raffermissement de notre foi et d’un renouveau spirituel. Souvenons-nous : le jeune a été prescrit afin que nous soyons plus proches d’Allah, avec plus de taqwa.
Pour de nombreux Musulmans, Ramadan est avant tout une opportunité pour faire le plein de la spiritualité. Plus conscients de notre devoir d’accomplir les prières quotidiennes, nous marquons aussi un retour vers le Quran, guidés par notre conviction dans ce Livre comme un guide pour l’humanité, le critère de discernement du bien et du mal.
Au niveau social, bien que nous regretterons le vécu quotidien de la fraternité par le partage lors de l’iftar dans les mosquées, nous ferons néanmoins preuve d’une volonté de partage et de solidarité avec les pauvres et les démunis. La générosité des Musulmans que ce soit envers leurs coreligionnaires ou envers les personnes d’autres fois, est reconnue.
C’est aussi en ce mois que les fonds de zakaat fonctionnent à plein rendement, permettant à ceux qui y sont obligés, d’accomplir leur devoir. Malgré la restriction des mouvements, ils seront nombreux à utiliser les moyens virtuels mis en place par les banques pour s’acquitter de leur devoir.
Mais, l’innovation cette année, après la période de rodage du Ramadan dernier, sera la mise en place d’initiatives visant à combler le vide des traditionnelles causeries du Ramadan dans les mosquées. Nous témoignons, sur les réseaux sociaux, de nombreuses initiatives pour atteindre les fidèles à travers des sessions virtuelles, tel que les webinars et autres conférences par le biais de zoom. Nous encourageons les jeunes à suivre ces diverses sessions, en reconnaissance des efforts de nos da’ees dans la préparation de ces sessions.
Ceci dit, force est reconnaitre que c’est sur le plan politique que nous serons toujours en retard, ne pouvant vivre sous la législation prescrite par Allah.
Cependant, malgré le Ramadan avec les contraintes du confinement, nous devons être reconnaissants envers Allah de pouvoir encore profiter de Ses faveurs. Car, il nous faut nous rappeler que les Musulmans de Gaza observent le Ramadan dans un confinement perpétuel. Ailleurs, au Bangadesh comme au Yemen, les Musulmans vivent le Ramadan dans l’angoisse de la détresse, de la pauvreté et de la famine. Quant aux exilés, les Rohyngiah comme les migrants, malgré leur situation précaire, ils persistent à vivre leur conviction.
Soyons unis dans nos du’as en faveur des pauvres et des victimes de la persécution.