Le succés, en terme de mobilisation, du défilé, organisé fin mai en faveur du peuple Palestinien par un groupe de jeunes, devrait soulever au sein de la communauté une réflexion. Au delà l’excitation de ces moments de liesse populaire, de nombreux observateurs s’accordent à dire que que la leçon principale demeure la demonstration de l’unité des Musulmans.
D’ abord, la forte mobilization, plus de 700 voitures mobilisées selon une estimation de la police, qui avait dépassé les espérances les organisateurs eux-même, démontre, selon Muhammad, jeune professionnel de l’informatique, que les Musulmans peuvent s’organiser et se rassembler quand il s’agit de défendre une cause face à un ennemi commun, ici les usurpateurs juifs des territoires Palestiniens. Celui-ci affirme n’avoir jamais vécu une telle mobilization.
Il ajoute, qu’independant des clivages et autres causes de scission telles que les écoles de pensée, les Musulmans, les jeunes en particulier, ont su se mobiliser pour montrer leur refus de l’oppression et leur appurtenance à l’Oummah, chose que n’auraient pu faire tous les discours des khateeb réunis.
Pour Zakir, 18 ans, étudiant, les organisateurs ont eu le mérite de pouvoir galvaniser la masse autour d’une cause commune. Selon lui, au delà de la cause Palestinienne, cette initiative est un message fort à l’intention des extremistes qui veulent semer la haine dans ce pays.
Cependant, la présence de drapeaux turcs ou de drapeaux noirs souvent associés à l’Isis, aussi bien que les maquettes de bazookas sur un véhicule, pourrait constituer une diversion de la motivation réelle de la manifestation.
Cependant, dans le fond, cette mobilization relève une mauvaise compréhension d’un principe fondamental de notre deen. Alors d’aucuns affirment que l’Islam interdit toute forme de protestation, la mobilisation en faveur du nationalisme palestinien pourrait constituer un acte reprehensible. Car, comme l’a affirmé le Prophète Muhammad (saw), celui qui soutient le nationalisme et meurt pour le nationalism n’est pas des nôtres. D’ailleurs le drapeau Palestinien lui-même fait polémique.