Gaza : blackout de la presse locale
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Gaza : blackout de la presse locale

Face à la crise humanitaire sans précédent que vit le monde entier, la presse locale aurait choisi le blackout total sur les évènements tragiques qui se déroulent au Gaza quotidiennement. Nous prenons note que la presse  locale dans son ensemble, radios privées incluses, auraient choisi, mis  à part quelques articles truffés de mensonges piqués des agences internationales, de faire l’impasse sur les cruautés et la barbarie des sionistes en territoire occupé.

Les journaleux qui occupent la place ne semblent guère se soucier de ce qui se passe à Gaza. Un convoi d’aide humanitaire a été ciblé par des soldats israéliens faisant sept morts parmi les volontaires: zéro info dans les journaux. On pourrait être chanceux si les radios y consacrent une phrase. Quant à la MBC Tv et ses journalistes paillassons, n’en parlons pas, pour éviter d’avoir des nausées.  

Qu’est-ce qui motive la presse à faire l’impasse sur Gaza ? Savent-ils plus dun million de personnes y sont affamés jusqu’à mourir de faim et de soif? Savent-ils que des enfants meurent chaque jour de faim?    

Il est compréhensible que les journaux doivent se vendre et, pour le faire, certains journaux consacrent leur une au sensationnel, au crime crapuleux. Il est désormais normal de voir que les faits divers occupent la une de certains hebdomadaires. Mais refuser de publier des chroniques sur la question palestinienne est une ligne que ne devaient pas dépasser les journaux. Même les articles consacrés à la Palestine et destinés à la rubrique courrier des lecteurs sont désormais rejetés. Umar Timol y sait quelque chose.

Le lecteur n’attend pas d’un journal qu’il prenne position, mais uniquement le respect de sa mission, celle d’informer. Comment peut-on faire l’impasse sur les atrocités jamais vues commises par les sionistes? Ont-ils peur de perdre leurs intérêts? Le lecteur avisé n’attend rien de l’express, qui a choisi son camp en consacrant un publi-reportage en faveur des criminels de guerre.   

La publication par l’express d’une chronique qui ressemble plus  à de la pure propagande, sur la guerre au Gaza, a révélé au grand jour son parti pris en faveur de l’état sioniste d’Israël, violant les principes d’indépendance et d’honnêteté que se doit d’observer la presse.

Cette chronique ne fut pas la première occasion, et probablement pas la dernière, pour ce journal de s’allier à l’état sioniste. Souvenons-nous de l’interview exclusive de l’ambassadeur d’Israël dont la visite, gardée secrète, était connue que par l’express.

Il est reconnu, à Maurice comme ailleurs, la transition du papier vers le web a eu un impact considérable sur l’industrie de la presse. Face aux réseaux sociaux, la presse s’est trouvée désemparée.

Cette situation n’est pas unique à Maurice. La guerre Israël-Gaza a révélé la vraie vocation des grands groupes de presse occidentaux, celle de tout un système de propagande, véhiculant des mensonges à la pelle et révélant leur nature raciste. Ils ont réalisé que, grâce aux réseaux sociaux, ils n’avaient aucun contrôle sur le narratif, et ne pouvaient plus manipuler l’information à leur guise.    

Alors que des journaux comme Haretz et The Guardian ont pris position contre le génocide commis par Israël, la posture de la presse locale donne à vomir.