La libéralisation de l’importation du bétail serait-elle qu’une trompe l’œil ? C’est en tout cas ce que pensent des bouchers qui se disent outrés par les conditions imposées par le ministère de l’Agro Industrie pour l’octroi de permis d’importation.
En effet, dans son communiqué, le ministère informe les intéressés que, pour obtenir le permis, il faut disposer d’un parc de quarantaine ayant la capacité d’accueillir au minimum 500 bœufs. Ils devraient aussi importer un minimum de 500 bœufs. Or, les importateurs potentiels ne disposent pas de facilités de quarantaine. Une demande faite auprès du ministère pour l’utilisation des facilités disponibles à Richelieu aurait été refusée.
De plus, certains bouchers affirment qu’il est impossible de trouver un navire pouvant transporter 500 bœufs. Ceux existants en transportent au minimum 2000 têtes de bétail. Aucun transporteur ne ferait le déplacement pour 500 têtes. Et, de par leur expérience, les bouchers affirment que le cartel ne permettra à ses concurrents d’utiliser le même transporteur qu’eux. Cet état des choses avait même été dénoncé par la Competition Commission il ya quelques années.
Le communiqué du ministère de l’Agro Industrie ne serait en fait qu’un leurre visant à faire croire que l’importation du bétail est libéralisée, alors que tout semble avoir été fait pour favoriser l’operateur principal, qui dans le passé, avait été pointé du doigt pour abus de monopole.
[Voir fac-simile du communique du ministere de l’Agro Industrie.]
Importation du bétail : Quartier libre au cartel
