Israël impose l’apartheid sur les Palestiniens, Amnesty
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Israël impose l’apartheid sur les Palestiniens, Amnesty

Dans un rapport publié le 1er février, Amnesty International demande qu’Israël rende des comptes pour l’imposition d’un système d’oppression  et de domination à l’encontre des Palestiniens, faisant de ces derniers une race inférieure. Amnesty demande au conseil de sécurité des Nations Unies d’imposer un embargo sur la vente d’armes à Israël et demande à la communauté internationale de ne pas se limiter qu’à la condamnation.

Amnesty International rejoint ainsi la position de Human Rights Watch, une organisation basée aux US, qui avait conclu en avril dernier qu’Israël était coupable de « crimes contre l’humanité par l’apartheid et la persécution ».

Le rapport de 280 pages d’organisation la plus importante pour les droits humains révèle en détail comment les autorités israéliennes appliquent un système d’oppression et de domination à l’encontre des Palestiniens.

Le rapport met en relief une liste d’abus commis par Israël, allant de la saisie de terres et de propriétés palestiniennes, aux tueries illégales, du transfert forcé aux restrictions drastiques de mouvement, de la détention administrative au refus de la nationalité et la citoyenneté aux Palestiniens.

Selon Agnès Callamard, la secrétaire-générale d’Amnesty International, ces mesures sont les éléments du système d’apartheid sous la loi internationale.

Depuis son installation en 1948, par les Britanniques sur le territoire Palestinien, Israël a poursuivi une politique d’installer et de maintenir une majorité démographique et propageant des colonies illégales sur des territoires occupées.

Au cours de sa conférence de presses tenu en Est-Jérusalem occupé, Callamard a fait appel à la communauté internationale pour des actions concrètes contre le crime contre l’humanité perpétré pour maintenir un système d’apartheid.

Nos conclusions peuvent choquer- et elles le doivent, a-t-elle affirmé. Certains au sein du gouvernement israélien tenteront de détourner l’attention en accusant Amnesty de vouloir déstabiliser Israël et d’être antisémite. Mais je suis ici pour affirmer que de telles attaques, de tels mensonges ne pourront pas taire une organisation de 10 millions de membres  à travers le monde.

La journaliste Nida Ibrahim d’Al Jazeera affirme, pour sa part, les organisations des droits humains Palestiniens ont toujours utilisé le terme apartheid pour décrire le système d’oppression d’Israël dans les territoires occupés.

Comme il fallait s’y attendre, le ministre israelien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a attribué à Amnesty International des visées antisémites.