L’association de Ray-Ban à Facebook pour créer les “story glasses”, verres permettant de photographier et de filmer des gens secrètement, n’est pas moins qu’une atteinte au droit à la vie privée. La mise en garde est venue, cette semaine, de l’ong internationale SumOfUs, qui a lancé une pétition pour demander à Facebook et Ray-Ban d’abandonner les verres envahisseurs.
Ces verres sont déjà sur le marché et disponible dans certains pays seulement. Ce qui permet à l’ong d’affirmer que les consommateurs peuvent faire appel à Luxottica, compagnie sœur de Ray-Ban d’abandonner la production de ces verres.
Elles ont l’apparence des verres ordinaires et ne permettent pas de distinguer si elles en sont en mode enregistrement. Une petite lumière blanche, difficile d’être distinguée en plein jour ou de loin, s’allume pendant l’enregistrement.
L’utilisation de ces verres relève du cauchemar. En effet, la seule façon de les utiliser est remettre à Facebook une foule d’informations personnelles, que la compagnie peut, sans doute, exploiter pour engranger des profits.
Lancées en septembre 2021, les verres Ray-Ban Stories permettent à ceux qui les portent de filmer ou partager des images ou des vidéos, écouter de la musique et recevoir des appels. Ces porteurs sont déjà sur la place publique, nous photographiant ou filmant tous. A l’aide la nouvelle app Facebook « View », ils peuvent faire le tri et même mettre des contenus en ligne.
Des observateurs craignent de l’utilisation que l’on pourra faire de ces verres à l’avenir. Nous verrons changer notre tissue social.
Les verres Facebook pourraient aussi devenir populaires en ces temps de pandémie, offrant la possibilité d’enregistrer des images et des sons sans toucher au portable ou toute autre surface.
Pour Mark Zuckerberg, les Ray-Ban Stories sont une étape vers les verres à la réalité augmentée. Son plan avoue est de remplacer ultérieurement les portables par des verres smart Facebook.
L’avenir nous dira si les Ray-Ban Stories ne deviennent un outil de surveillance sur lequel nous n’aurons aucun contrôle, encore indication d’être filmée.