Ce fut le 15 mars dernier que l’Assemblée générale de l’ONU a décrété la date du 15 mars comme Journée internationale pour combattre l’islamophobie, une résolution historique prise à l’initiative de l’Organisation de la Coopération Islamique. Il échut au président pakistanais Imran Khan de faire la plaidoirie en ce sens à la réunion virtuelle des Nations Unies la semaine dernière.
La résolution 76/255, coparrainée par 55 pays, pour la plupart musulmans, adoptée par consensus, souligne le droit à la liberté de religion et de culte et rappelle la résolution de 1981 en faveur de l’élimination de toutes formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion et la foi.
La résolution fut proposée par le Pakistan au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Elle marque le jour où un tireur s’était introduit dans deux mosquées en Nouvelle Zélande et tuait 51 personnes et blessait 40 autres.
L’adoption de cette résolution souligne la reconnaissance par l’ONU du défi sérieux que posent, au monde entier, l’islamophobie, le respect des pratiques religieuses et le contrôle des discours de haine à l’encontre des Musulmans. Dans un tweet, le président pakistanais, Imran Khan affirme que le prochain défi sera d’amener la mise en application de cette résolution.
La résolution demande aux états-membres, aux instances des Nations unies, aux organisations internationales et régionales, la société civile, au secteur privé et aux organisations fondées sur le culte d’organiser et de soutenir des évènements visant à sensibiliser l’opinion sur la question et d’observer la nouvelle Journée internationale pour combattre l’islamophobie.
Cette résolution arrive au moment où l’on témoigne, dans plusieurs pays, notamment la France, le Myanmar, l’Inde et la Chine, entre autres de la montée de l’islamophobie et des discours de haine contre les Musulmans.