Au cours des derniers prêches à l’occasion de l’Eid, un des prêcheurs a fait un appel aux gens à inviter vers le bien et interdire le mal. Jusqu’où iront-ils ? Jusqu’où irons-nous ?
Le concept du Hisbah, l’obligation d’ordonner le bien et d’interdire le mal est spécifique à notre Ummah et une condition pour son éventuel succès.
Autre verset cite lors de ce même prêche : le verset 71, de la sourah Tawbah, Allah dit: Les croyants et les croyantes sont les alliés les uns des autres. Ils ordonnent le Ma’rouf (le bien) et interdisent le Mounkar (mal).
De ces verstes, nous pouvons déduire qu’Allah a fait de l’action d’ordonner le bien et d’interdire le mal, l’élément qui fait la différence entre les croyants et les hypocrites.
Le Qur’an, la Sunnah et le consensus au sein de l’Ummah s’accordent à dire qu’ordonner le bien et interdire le mal est une obligation, un devoir.
Saurons-nous relever le défi de reprendre le hisbah, abandonné sous prétexte de ne pas détenir le pouvoir, ou encore de ne pas en avoir les moyens. Ceux qui recherchent le succès dans l’au-delà et aspirent au Plaisir d’Allah doivent avoir l’intention sincère et ne craindre quiconque nous opposerait. Car Allah (swt) dit :
Allah soutient certes ceux qui soutiennent Sa (Cause).
Selon Ibn Taymeeyah, il s’agit d’une responsabilité collective (fard kifaya), mais devient une responsabilité individuelle (fard ‘ain) si personne ne la pratique.
Il faut souligner ici que le critère pour décider ce qui est bien ou ce qui est mal est la Shari’ah et non les opinions ou les tendances personnelles.
Les Musulmans ne doivent pas négliger une obligation aussi importante que le Hisbah en dépit de la difficulté ou de l’adversité. Le vrai Musulman ne doit pas se laisser décourager par la multitude de vices et péchés qui prévalent au sein de notre société.
Il serait fallacieux de penser que seuls les prêcheurs et autres chefs religieux peuvent apporter un changement à la société. L’Imam Zayd l’a dit : nous vivons dans un système pourri.
L’Islam est la seule alternative. Ne faisons pas semblant de l’ignorer.
Le fait que les rênes du pouvoir n’aient pas été confiées aux mains de l’Ummah pendant longtemps n’est pas une excuse pour délaisser l’action d’ordonner le bien et d’interdire le mal. En fait, encourager la vertu, interdire le mal et croire en Allah sont les préconditions pour l’existence même de l’Ummah.
Ceux qui ont une part active dans la propagation de l’Islam et qui s’efforcent à l’établir sur terre doivent prendre le leadership dans le Hisbah.
De plus, le Hisbah est l’une des bases du Mouvement islamique qui ne doit être abandonnée par ceux qui s’y engagent, autrement leur Dawah s’évaporera et ils failliront certainement.
Abu Fawaz