Entre les sermons artificiels qui ne connectaient pas avec l’actualité de la communauté et ceux plus engagés de Zam Zam sur les fléaux de la Plaine Verte, il y avait un fossé que n’osaient combler les prêcheurs traditionnels. C’est désormais chose faite avec le récent sermon d’Eid.
Et Zayd Imamane et Asraf Jaunoo ont eu le courage de provoquer chez leur auditoire respectif une réflexion salutaire, prouvant d’une part qu’ils n’étaient pas en mal de suiveurs aveugles et d’autre part, qu’ils attendaient de celui-ci un sursaut pour provoquer les politiques.
Incitant son audience à faire entendre leur voix, Zayd Imamne a exhorté ceux présents à ne pas rester les bras croisés face à l’injustice, d’ordonner le bien et d’interdire le mal. Il s’est appesanti sur le fléau de la drogue à Vallée Pitot, sur l’inaction de l’ADSU face au commerce de la mort, ainsi que sur l’incompétence des députés de la région, dont un VPM. Il a demandé à ceux présents de ne pas se laisser berner par les politiciens. Il a aussi fait appel aux dirigeants des mosquées de la région d’être plus dynamique et proactifs dans la société.
Une affirmation qui devait retenir l’attention : nous vivons dans un système pourri, a-t-il déclamé ouvertement. Une affirmation qui devait inciter à réfléchir.
De son coté, Asraf Jaunoo n’a pas manqué de relever l’hypocrisie des décideurs qui prescrivent une amende de Rs. 50 000 à un imam qui célèbre le nikah d’une jeune de moins de 18ans, et d’autre part, la liberté à des filles de moins seize ans de vivre dans le concubinage et d’enfanter.
Par ailleurs, il nous a été laissé comprendre qu’un autre prêcheur, Zubeid Kurmally, aurait évoqué des problèmes d’actualité devant son auditoire.
Action concertée ou coïncidence ? Nous serons fixés dans les jours à venir.