Le hajj aurait devenu une arme aux mains de Mohamed Bin Salman pour régler ses comptes avec ses critiques, mais aussi pour permettre à des régimes non-Musulmans de récupérer ses dissidents et leur infliger la torture.
C’est ce qu’affirment des observateurs indépendant, critiques sévères du régime saoudien.
La première salve est venue d’Yvonne Ridley, journaliste britannique, ancien collaboratrice de la BBC et d’Al Jazeera, convertie à l’Islam en 2003. Dans un article d’opinion, diffusé sur le web, elle affirme craindre de ne pas pouvoir accomplir le hajj de nouveau, de peur de ne pas en revenir. Elle craint de ne pas être la seule en cette situation.
Elle cite un groupe d’organisations humanitaires et des activistes qui accusent le régime saoudien d’utiliser le Hajj et l’Umra comme une arme pour punir des opposants politiques ou des journalistes qui critiquent l’abus de pouvoir du régime.
Dans une déclaration signée par l’organisation Sanad, basée à Londres, et d’autres, notamment, l’International Centre for Justice, le Scholars’ Forum, Cage, la Community of Tunisian Scholars, l’Emirates Detainees’ Advocacy Centre et l’Institute for Gulf Affairs, ces organisations affirment que des activistes, des politiciens et des savants Musulmans du monde entier ne pourront accomplir le Hajj et l’Umrah selon les exigences de leur foi.
Ils dévoilent comment d’autres auraient été séduits à entrer en Arabie Saoudite pour disparaitre sous la force ou remis à des régimes oppressifs qui violent leur liberté. Ils affirment que tout Musulman a le droit d’accomplir le Hajj et qu’aucun état ne devrait les en empêcher.
Il faut rappeler que les prisons saoudiennes regorgent des savants musulmans les plus influents, tels qu’Awad Al-Qarni, Sheikh Salman Al-Oudah et Ali Al-Omari. Les trois savants avaient été arrêtés parce qu’ils n’appuyaient pas la décision de Ben Salman de bloquer le Qatar en 2017. Al Qarni fait même face à la peine de mort. Les prisons saoudiennes sont remplies de centaines de savants et de prêcheurs qui ont osé critiquer le régime.
De son cote, le savant koweitien, Khaled Abou El Fadl affirme que des pèlerins ouigours sont arrêtés pour être remis aux autorités chinoises pour avoir critiquer la torture dans les camps de concentration au Xinjiang.