Le mythe de « l’armée la plus morale » d’Israël
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Le mythe de « l’armée la plus morale » d’Israël

14 mois que dure le génocide du peuple Palestinien par l’armée israélienne, le nombre de victimes ayant atteint plus de 44 000 morts, et des milliers ensevelis sous les décombres.  Massacrant femmes et enfants, causant le nombre le plus élevés d’enfants amputés, l’armée sioniste continue à s’affirmer qu’elle est l’armée la plus morale du monde.   Afin de comprendre pourquoi la mort de civils palestiniens ne suscite pas d’indignation morale parmi les élites occidentales, il nous faut examiner les récits israéliens dominants des agressions passées.D’un point de vue juridique, ces attaques constituent une série de crimes de guerre flagrants. Il est donc tout à fait naturel que les dirigeants du monde entier les dénoncent comme des actes de violence odieux.Pourtant, Israël a attaqué des bâtiments et des infrastructures civiles et tué plus de 44,000 enfants, hommes et femmes palestiniens, ce qui a suscité le silence des dirigeants occidentaux. De plus, la décision d’Israël de couper l’électricité, de limiter l’approvisionnement en eau et de raser de vastes parties de la bande de Gaza n’a suscité que peu de critiques de la part de l’Occident, même si ces actions constituent également des crimes de guerre flagrants.Comment se fait-il alors que même après qu’Israël a déclenché une violence aussi disproportionnée et meurtrière en 2014, l’Occident continue à croire massivement que l’armée israélienne est « la plus morale du monde », alors que les Palestiniens sont implacablement qualifiés d’« agresseurs violents » ? Pourquoi les dirigeants occidentaux ne dénoncent-ils jamais publiquement Israël pour ses crimes de guerre ?La réponse est complexe, car de nombreux facteurs entrent en jeu. L’un d’entre eux est la manipulation incroyablement astucieuse des lois de la guerre par Israël, qui a contribué à présenter la violence israélienne comme éthique.Les manipulations juridiques d’Israël s’appuient sur une série d’ambiguïtés et d’exceptions qui constituent le droit international, révélant que les lois de la guerre favorisent les États par rapport aux acteurs non étatiques et les forts par rapport aux faibles et ne sont donc peut-être pas le meilleur outil pour protéger les civils à Gaza.On pourrait penser qu’un ordre militaire autorisant des tirs indiscriminés sur des civils serait considéré comme illégal au regard du droit international, en particulier compte tenu du principe de distinction (fondement du droit de la guerre qui demande aux parties belligérantes de faire à tout moment la distinction entre civils et combattants et qui interdit d’attaquer intentionnellement des civils) – et compte tenu du fait que plus de la moitié des 2,3 millions de Palestiniens vivant actuellement dans la bande de Gaza sont des enfants.L’ironie est qu’Israël utilise en réalité le droit de la guerre pour se présenter comme un acteur moral. Comme il l’a fait plus tôt cette semaine, l’armée israélienne a ordonné à des centaines de milliers de Palestiniens de quitter leurs maisons et de se rendre dans le sud, sachant pertinemment que parmi les habitants de la région se trouvent des milliers de personnes âgées et malades et que le temps qu’elle leur a donné pour quitter la zone n’était pas suffisant.Mais Israël sait aussi qu’avertir les civils palestiniens et leur ordonner de partir lui permettra de nier l’existence même des civils dans le nord de Gaza.