Les propos du psychopathe du Bureau ovale et du boucher de Tel Aviv, lors de leur dernière conférence de presse, avaient ont résonné comme un arrêt de mort pour Gaza. Le ton était triomphal, le message glaçant : comme si la cause palestinienne avait été mise de côté et Gaza abandonnée à son sort.
Loin de se laisser envahir par la fatalité, preuve s’il en fallait de la résilience des leaders du Hamas, ceux-ci ont pu déjouer le plan des néo-colons. Ils avaient vu clairement dans leur jeu: étrangler le Hamas par la voie diplomatique et le contraindre à la reddition ou l’anéantissement.
La résilience du Hamas et la diplomatie des nations
Malgré l’épuisement après deux années de guerre contre l’une des armées les plus lourdement armées du monde, le Hamas a fait preuve d’une endurance étonnante. Ses ressources étaient épuisées, mais son courage est resté intact. La détermination du mouvement a rencontré le sens diplomatique, aboutissant à une solution brillante : la proposition de Trump ne serait ni rejetée d’emblée ni acceptée telle quelle.
Ce plan a déjoué la tentative d’Israël d’isoler et de criminaliser le Hamas, tout en offrant à Gaza une marge de manœuvre pour se regrouper et se préparer à la phase suivante. Il s’agissait transformer un piège en avantage tactique.
Le boucher de Tel Aviv ayant abandonné, depuis longtemps, les otages, les utilisant uniquement pour justifier son agressivité, avait poursuivi les bombardements et l’invasion terrestre. Cela le Hamas l’avait compris.
En acceptant de libérer tous les prisonniers, le Hamas éliminait le prétexte d’invasion invoqué par Israël et révélait le discours guerrier de Netanyahou. Il brisait également l’étiquette occidentale qui le qualifie de « terroriste refusant la paix ».
En refusant de reconnaitre les autres exigences de Trump, appelant a de futures négociations, le Hamas transformait sa démarche en un geste tactique, et non en une reddition.
Une fois les points principaux réglés, le Hamas a rédigé une déclaration méticuleusement formulée : polie, politiquement acérée, et même taillée pour flatter l’ego de Trump.
Conscient que la sécurisation des prisonniers pourrait lui assurer un triomphe politique majeur – et peut-être la cérémonie du prix Nobel de la paix prévue en décembre – Trump accepta.
L’annonce publique de l’offre du Hamas a choqué le monde entier. La déclaration a reçu une approbation internationale sans précédent. Résultat : le Hamas a brisé le siège politique, rétabli sa capacité d’action et placé Israël sur la défensive.
En termes diplomatiques, c’était un but marqué directement dans les filets israéliens.
Pour les stratèges de Washington, l’acceptation du Hamas est devenue un « moment précieux pour le changement ». Trump l’a saisi, l’œil fixé sur sa nomination au prix Nobel, attendue le 10 octobre.
Aujourd’hui, Gaza marque une pause, pour respirer, se réorganiser et manœuvrer à nouveau. Grâce à une sage décision politique, le Hamas a transformé son image, retrouvé son autonomie psychologique et morale et ouvert une nouvelle phase d’une lutte centenaire.
Ce n’est ni une victoire ni une défaite, mais le début d’une nouvelle étape d’une résistance durable, qui ne cèdera ni terre ni dignité.
La Palestine est aujourd’hui le symbole mondial du combat pour la liberté, et la victoire appartiendra à ceux qui y croient.
Abu Fawaz