Les accusatrices de Tariq Ramadan pourraient-elles se retrouver sur le banc des accusées ? C’est ce qui est permis d’espérer à la lumière d’un dossier compilé par le sérieux journal en ligne Mediapart.
Mediapart estime que les éléments d’incohérences et de zones d’ombre sur les profils, les actes et les contacts de chacune des accusatrices doivent être pris en compte et relevés pour pouvoir s’interroger sur cette affaire. La majorité des médias français se sont occupés de la culpabilité médiatique de Tariq Ramadan et peu concernant les plaignantes.
En premier, Christelle, une militante d’extrême droite, qui affirme avoir été violée par Tariq Ramadan, a pourtant émis des incohérences lors de ses interrogatoires auprès des enquêteurs, dont une description de la chambre d’hôtel voisine à celle où elle se trouvait au moment du viol rapporté et où elle y décrivait un couple en train de se disputer, or l’enquête confirmera que les chambres voisines étaient vides ce jour-là. Il existe aussi des contradictions également dans les dates des faits qu’elle reproche.
L’analyse des emails de l’accusatrice va également divulguer des relations troublantes avec l’une des principales détracteurs de Tariq Ramadan auraient démontré qu’elle aurait été forcée de déposer plainte par obligation financière.
D’autre part, sur les réseaux sociaux, Paul-Emma insiste beaucoup sur son statut d’handicapée. Or les documents médicaux récupérés par les services de police ne font état que d’une « suspicion » de MST et d’une crise d’hémorroïdes. Selon son dossier médical, elle souffrirait d’une algodystrophie à la cheville, une maladie osseuse qui n’a été diagnostiquée qu’un an plus tard, en novembre 2010.
Autre point intéressant, elle est souvent très agressive envers les musulmans et l’islam sur les réseaux sociaux et twitte des propos à teneur sexuelle.
Quant à Henda Ayari, qui accuse Tariq Ramadan de viol avec violence survenu, selon elle le 31 mars 2012, elle continuerait à contacter Tariq Ramadan à plusieurs reprises en lui envoyant notamment des messages à caractère sexuel
Dans le dossier d’enquête consulté par Le Point, on y découvre également le témoignage d’une amie de Henda Ayari, Malica, qui l’aurait hébergée le weekend où les faits se seraient déroulés. Elle n’aurait jamais confie à son hôte qu’elle avait été violentée par M. Ramadan ni agressée sexuellement.
Selon l’avocat de la défense, Me Marsigny, Henda Ayari aurait menti lors de l’enquête, se trompant sur la date à laquelle le viol aurait eu lieu et indique que ses propres témoins l’auraient décrite comme mythomane.
Sur les réseaux sociaux et notamment sur twitter, Henda Ayari engage des propos confus sur le rejet de l’islam et des associations se rapprochant de discours de l’extrême droite.
Toutes ces pièces sont versées au dossier auquel Henda Ayari aura à répondre face aux enquêteurs mais aussi dans le cadre des plaintes en diffamation déposées par Tariq Ramadan contre elle.
La 3eme plaignante Mounia (Marie) aurait, selon les déclarations de son frère Mohamed, monté cette affaire sans scrupule pour un gain financier. De nombreuses interrogations se propagent lorsque l’on se penche sur le profil de la plaignante Mounia, de ses messages agressifs sur les réseaux sociaux (Twitter) envers son frère et les défenseurs de Tariq Ramadan mais aussi de son rapport à l’argent dans cette affaire.
Malgré tout cela, la justice a le devoir de prendre en compte tous les éléments factuels du dossier d’enquêtes et en toute impartialité. Jusqu’à présent, le déroulement des procédures nous apparaît à nous, citoyens, questionnable tant concernant les décisions prises que sur les conditions de détention abusive et du non-respect de la présomption d’innocence de Tariq Ramadan.