Anti vaccin : ou comment déplacer le débat?
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Anti vaccin : ou comment déplacer le débat?

Le nombre élevé de cas positifs de la contamination par le Covid 19 dépistés chaque jour, ainsi que les remous provoqués ailleurs par le pass sanitaire ravivent le débat sur l’obligation de la vaccination. Il est évident que le débat autour de ce sujet a été dévié afin de satisfaire des positions égoïstes. Revenons sur les arguments des uns des autres.

Il y a, d’une part, ceux qui avancent que l’obligation de se faire vacciner pour avoir accès à certains endroits publics est une atteinte à leurs droits fondamentaux. D’autres vont plus loin pour affirmer qu’il s’agit d’une dérive dictatoriale. Ils prétendent que les décideurs imposent le vaccin pour restreindre leur liberté de mouvement.

Il y a aussi certains partis politiques qui en profitent pour tirer un capital politique. Ce sont qui ont, comme l’affirme la sociologue Nalini Burns,  que le débat est faussé, polarise dans une direction.

D’autre part, le camp en faveur de l’obligation du vaccin avance que ceux qui refusent de se faire vacciner se comportent comme des égoïstes. Tel Ram Seegobin, du parti Lalit, qui qualifie l’action des anti vaccins d’irresponsable. Il ajoute qu’il est inacceptable que des raisons d’ego, d’individualisme, ou de théories complotistes ou religieuses, que certains mènent campagne contre des une des seules manières de contrôler le virus

Le point de vue de la Dre Marie Christine Piat,  docteure en médecine générale, merite que l’on s’y attarde.

« Croire que nous allons pouvoir vivre indéfiniment dans une bulle stérile, c’est oublier notamment deux choses que l’être humain est fait pour vivre, et non pas survivre, en relation avec son milieu et que  le contrat signé par nos parents au moment de notre conception comprenait deux closes indissociables : notre naissance et notre mort… avec ou sans Covid-19. »

C’est une crise économique dont les retombées feront plus de morts que le Covid-19 lui-même. Selon les Nations unies, en septembre 2020, le coronavirus fera basculer 96 millions de personnes dans l’extrême pauvreté en 2021. Combien de personnes cela va-t-il tuer ? À titre de comparaison encore, 4 millions de personnes meurent par an à cause des particules fines. Cela n’empêche pas les gens de prendre leur voiture tous les jours. 7 millions de personnes meurent du tabac chaque année sans qu’aucun gouvernement n’interdise aux gens de fumer.

Pour la Dre Piat, c’est une crise du pouvoir des médias, puissants capteurs d’attention qui deviennent des régulateurs émotionnels avec l’instantanéité de l’information tout en diffusant des messages extrêmement anxiogènes.

C’est aussi une crise du leadership partout où le politique s’efface derrière la parole médicale, avec les influences qu’elle subit.

Il devient de plus en plus évident que la stratégie vaccinale n’est pas une baguette magique. L’hypothèse à redouter le plus, selon Mme Piat, serait la nécessité d’une vaccination de masse à l’émergence de chaque nouveau variant puisque ce virus nous a montré à quel point il mute. Nous rentrerions alors dans une boucle infernale, difficilement gérable et très onéreuse d’abonnement aux vaccins.

Pour le Musulman, l’heure de sa mort, Covid ou pas, est décrétée. Toute âme goutera la mort. Il est convaincu en la destinée (voir plus Rappel). Pour lui, la situation actuelle est une opportunité pour renouveler sa confiance absolue, le tawakkul, en la toute- puissance du Créateur.