Une génération perdue ?
En l’absence d’une étude sociologique, parents et enseignants sont anxieux quant à l’impact des restrictions, dont la fermeture des écoles, sur les enfants. La crainte d’une génération que l’on perd est vive.
L’isolement, l’absence d’interaction avec les camarades, ou l’interaction virtuelle avec l’enseignant est, selon les observateurs, la principale source d’anxiété chez les enfants. Un enfant en dernière année du primaire, dont la performance est, en temps normal, appréciable, et qui se plaint du staggered mode pour expliquer ses résultats décevants du premier trimestre, mérite qu’on lui porte attention.
Les plus grands parlent, eux, d’anxiété, de solitude et de dépression.
Mis à part l’inégalité causée par l’inaccessibilité aux cours en ligne, pour certains, les parents constatent que leurs enfants, les adolescents surtout, passent beaucoup de temps sur leur portable ou leur tablette. Ce qui n’est sans risque pour ces jeunes.
Le manque soudain d’interactions physiques, observe une étudiante du tertiaire, l’a rendue plus anxieuse et émotive. La solitude a aussi influé, selon elle, sur sa performance académique.
Une autre étude publiée dans The Lancet déplore qu’il y ait peu d’étude sur l’évolution de la santé mentale des jeunes pendant la pandémie.
Bien qu’il soit trop tôt pour déterminer l’impact profond qu’auront eu la Covid et les confinements sur la santé mentale des jeunes, les psychologues conseillent aux parents d’être attentifs aux réactions de leurs enfants.
Pour les pédagogues, la pandémie impacte déjà sur la tendance au manque d’intérêt pour la lecture.
Les diverses parties concernées gagneraient à se concerter en vue de palier aux effets néfastes de la Covid sur le développement mental de nos enfants. La ministre de l’Education, elle-même enseignante de carrière, saura-t-elle prendre la mesure du défi qui l’attend?
Abu Fawaz