Le président ougandais, Yoweri Museveni, a approuvé, cette semaine, une nouvelle loi, considérée comme la plus sévère au monde, contre les pratiques gays. Comme attendu cette loi est sévèrement critiquée par la communauté internationale avec les Etats Unis envisageant de supprimer les visas pour les ougandais.
Les relations entre les mêmes sexes étaient déjà illégales en Ouganda, tout comme en 30 autres pays africains, mais la nouvelle loi va plus loin dans son ciblage des lesbiennes, gay, bisexuel, transgenre et queer.
La loi impose la peine capitale pour certains comportements, dont les relations entre homosexuels séropositifs et prévoit une peine de prison de 20ans pour la promotion de l’homosexualité.
La loi fut approuvée en défiance aux critiques de gouvernements occidentaux et des activistes des droits humains. Cette loi, selon les législateurs ougandais, vise à protéger l’Ouganda de l’immoralité de l’Occident.
Cette version de l’AntiHomosexuality Act ne criminalisait pas le fait de se déclarer gay, mais l’engagement dans des actes homosexuels est une offense punissable par la prison à vie.
Pour les opposants à la loi, elle légalise la haine, l’homophobie, la transphobie et est discriminatoire envers une partie des citoyens ougandais.
Réagissant comme si l’Ouganda lui appartenait, le président américain Joe Biden a réclamé le retrait immédiat de cette loi qu’il considérait comme une violation des droits humains universels et menaçait de réduire l’aide et l’investissement dans cet état de l’Afrique oriental. Le Secrétaire d’Etat américain, Blinken a, de son coté, affirmé que les USA pourrait restreindre le visa à certains officiels ougandais.
Pour le chef de la politique étrangère de l’Union Européenne, cette mesure était en violation des lois relatives aux droits humains et pourrait impacter sur les liens du pays avec ses partenaires globaux.
L’ancien colon britannique s’est déclaré, pour sa part, « choquée », ajoutant qu’il était opposé à la peine capitale en toutes circonstances.
L’Ouganda, état souverain, tiendra-t-il face aux pressions internationales? Quoiqu’il en soit, cette position face à l’immoralité et la prévalence des dépravés sexuels mérite d’être saluée.