La destruction des écoles de Gaza par Israël vise à écraser l’esprit de résistance palestinien par l’apprentissage.
Plus de 39 000 étudiants palestiniens de Gaza qui devaient passer l’examen de fin d’études secondaires cette année mais n’ont pas pu le faire. Parmi ces étudiants qui étaient censés terminer leurs études secondaires, au moins 450 ont été tués, selon le ministère palestinien de l’Éducation. Plus de 5 000 autres élèves de différentes classes ont également péri dans l’agression génocidaire d’Israël contre Gaza, ainsi que plus de 260 enseignants.
De nombreux lycéens ont probablement été tués dans des écoles, qui ont été transformées en abris pour les Palestiniens déplacés depuis le début de la guerre de Gaza. Il y a une ironie noire dans le fait que les lieux d’apprentissage et d’éducation à Gaza ont été transformés en lieux de mort.
Depuis juillet, Israël a bombardé des écoles à 21 reprises, faisant de nombreuses victimes. Lors de la dernière attaque, l’école al-Tabin de la ville de Gaza est devenue le cimetière de plus de 100 personnes, en majorité des femmes et des enfants. Des rapports horribles décrivent des parents cherchant en vain leurs enfants, car les bombes les ont déchiquetés en petits morceaux.
Selon les Nations Unies, 93 % des 560 écoles de Gaza ont été détruites ou endommagées depuis le 7 octobre. Environ 340 ont été directement bombardées par l’armée israélienne. Il s’agit d’écoles publiques et privées ainsi que d’écoles gérées par l’ONU elle-même. Il est désormais clair qu’Israël cible systématiquement les écoles de Gaza et ce pour une raison.
Pour les Palestiniens, les espaces éducatifs ont toujours servi de centres vitaux pour l’apprentissage, l’activisme révolutionnaire, la conservation culturelle et la préservation des relations entre les terres palestiniennes séparées les unes des autres par la colonisation israélienne. Les écoles ont toujours joué un rôle crucial dans l’autonomisation et le mouvement de libération du peuple palestinien.
En d’autres termes, l’éducation est une forme de résistance palestinienne aux tentatives israéliennes d’effacer le peuple palestinien depuis la Nakba de 1948.
Ce n’est pas une coïncidence si une bande de Gaza appauvrie, assiégée et régulièrement bombardée a traditionnellement été le foyer de certains des meilleurs résultats à l’examen. On raconte souvent que des étudiants de Gaza ont obtenu des notes parmi les plus élevées après avoir étudié à la lumière de lampes à huile ou de téléphones portables pendant les coupures de courant régulières, ou qu’ils ont refusé de s’arrêter même pendant qu’Israël bombardait l’enclave. Exceller dans ses études malgré tous les obstacles a été une forme de résistance.
Ce qu’Israël fait maintenant, c’est essayer de détruire cette forme de résistance palestinienne en commettant le scolastique. Il démantèle les institutions éducatives et culturelles pour éradiquer les moyens par lesquels les Palestiniens peuvent préserver et partager leur culture, leur savoir, leur histoire, leur identité et leurs valeurs à travers les générations. Le scolastique est un aspect essentiel du génocide.
Mais la résistance n’est pas entièrement morte. Le désir d’éducation des Palestiniens dans la bande de Gaza détruite n’a pas disparu.
