Ismail Patel
En exigeant la soumission et en rendant l’autodétermination entièrement conditionnelle et vague, ce plan constitue une subjugation coloniale des aspirations nationales palestiniennes.
Ce plan se caractérise par une profonde asymétrie, des droits conditionnels et l’imposition d’un contrôle extérieur, reflétant la poursuite d’une logique colonialiste plutôt qu’une véritable voie vers l’autodétermination.
Les circonstances de la présentation du plan rappelle les tactiques impérialistes employées par les Britanniques avec la déclaration Balfour en 1917 et l’ONU en 1947, lorsque le partage de la Palestine fut imposé sans consultation du peuple palestinien.
Ce plan est intrinsèquement asymétrique. Il exige que le Hamas, qui n’a pas été invité à négocier les termes, accepte les conditions sous peine de voir Israël « achever le travail ».
Si la proposition actuelle demande au Hamas de déposer les armes, elle signifie essentiellement que tous les futurs Palestiniens renoncent à leur droit à la légitime défense, abandonnant de fait la sécurité palestinienne aux Israéliens.
Un pilier central de la nature colonialiste du plan réside dans son érosion systématique du droit des Palestiniens à l’autodétermination, principalement par le biais d’un État conditionnel et d’une surveillance externe permanente.
Ce plan manque de précisions concernant les frontières d’un État palestinien, l’indépendance d’élection de ses dirigeants politiques n’est pas garantie. En termes peu diplomatiques, il affirme que le Hamas est hors-jeu et que l’AP ne peut gouverner qu’en tant que mandataire d’Israël.
De plus, sa mise en œuvre dépend fortement du jugement et de la discrétion de la partie israélienne.
De plus, bien que la Maison Blanche ait affirmé qu’Israël n’occuperait ni n’annexerait Gaza, le plan garantit à Israël une autorité sécuritaire significative à long terme. Le retrait militaire d’Israël est progressif et lié à des étapes clés liées à la démilitarisation des groupes palestiniens.
Netanyahou exige non seulement des Palestiniens qu’ils renoncent à leur droit à l’autodétermination, mais aussi à leur droit à la justice.
Ce plan ignore les attaques quotidiennes des colons contre les résidents palestiniens, les violations continues de la mosquée Al-Aqsa, les colonies exclusivement juives et les points de contrôle israéliens qui fragmentent la Cisjordanie.
De plus, Netanyahou exige que l’Autorité palestinienne cesse « la guerre juridique contre Israël devant la CPI et la Cour internationale de Justice ». Cette stipulation exige en réalité que les Palestiniens renoncent à leur droit à la justice internationale pour les crimes de guerre et le génocide israéliens.
Netanyahou exige non seulement des Palestiniens qu’ils renoncent à leur droit à l’autodétermination, mais aussi à leur droit à la justice.
Le plan de paix Trump pour Gaza, loin d’instaurer une « paix éternelle », structure un arrangement selon lequel les entités politiques palestiniennes doivent désarmer, se soumettre à la gouvernance occidentale menée par les États-Unis, mener des réformes conformément aux directives israéliennes et renoncer à tout droit de réparer les injustices historiques.
Ce plan constitue un désastre évident pour les aspirations nationales palestiniennes et s’inscrit dans la continuité moderne de la logique colonialiste.
Dr Ismail Patel,
Président,
Friends of Al Aqsa, UK




