Une banque commerciale pakistanaise, dont la survie à Maurice a grandement dépendu de sa clientèle majoritairement musulmane, aurait-elle échafaudé un plan pour déstabiliser, sinon de saboter des associations caritatives musulmanes ? Telle est la question que se posent de nombreux observateurs eu égard à la tendance de cette banque d’affubler certaines organisations islamiques de l’étiquette peu reluisante de terroriste.
L’expérience vécue par une organisation caritative musulmane, dont la principale activité est l’allégement de la pauvreté, a laisse un goût amer chez ses dirigeants. En effet, œuvrant uniquement en faveur de l’épanouissement des personnes en difficulté, cette organisation, actuellement engagée dans la construction d’une deuxième serre pour la culture hydroponique, a vu ses chèques renvoyés, en dépit de la disponibilité de fonds nécessaires. Renseignement prix, la directrice de la branche régionale de cette banque mènerait une enquête en vue de déterminer si les finances de cette organisation provenaient de sources terroristes. Ni plus, ni moins!
Ce ne fut qu’après avoir menacé d’avoir recours à la Banque de Maurice, que la dite banque commerciale a accepté de débloquer les comptes de cette organisation caritative. Il demeure surprenant que la banque ait agi de la sorte malgré le fait qu’elle pouvait vérifier que les fonds de cette organisation caritative provenaient de la Commission Européenne dans le cadre du Decentralised Cooperation Programme.
Cet incident, que l’on pourrait mettre sur le compte de l’excès de zèle d’une directrice nouvellement affectée, suscite certaines interrogations, vu que ce n’est pas la première fois que cette banque agit de la sorte envers une organisation islamique. En effet, suite à la parution dans la presse indienne d’un article faisant de graves allégations à l’encontre de certaines organisations islamiques à Maurice, l’une d’elles a vu ses comptes à cette banque pakistanaise bloqués. Malgré les diverses explications et les preuves remises à la direction de celle-ci, et malgré le fait que ces comptes ne montraient aucun mouvement de fonds de ou vers l’extérieur, la banque campa sur sa position, sans avoir jamais pu prouver que l’organisation était impliquée dans le financement d’activités terroristes. La société islamique s’est vue conseillée de transférer ses comptes ailleurs, bénéficiant, du coup, de l’assistance de la banque pour le faire. Du jamais vu !
Ces deux incidents ne relèveraient pas, selon des observateurs, du hasard. De nombreuses questions, auxquelles on n’aura peut-être jamais de réponses, méritent d’être posées ? La banque dont le quartier général se trouve au Pakistan obéirait-elle à des directives des décideurs de ce pays? Quand on sait combien les dirigeants de ce pays sont des lèches-bottes des Américains, l’on peut comprendre le contrôle exercé par ceux-ci pour traquer le financement d’activités terroristes. La branche mauricienne, comme l’a confirmé la directrice de cette branche régionale, ne ferait qu’obéir aux ordres en vue de mettre la pression sur les organisations islamiques, qu’elles soient de vocation caritative ou pas.
Serait-il temps de lancer un ordre de boycott à l’encontre de cette banque qui s’est enrichi sur la tête des musulmans pour se comporter comme des laquais du gouvernement américain ?