Accusé de propagation de fausses nouvelles et de recevoir de l’argent d’autorités étrangères pour diffamer la réputation de l’état Egyptien, le journaliste d’Al Jazeera, entame son 292e jour de détention sans aucune forme de procès ce 8 octobre.
Al Jazeera réclame la libération inconditionnelle de Hussein, un égyptien basé au Qatar. Ce fut le 20 décembre 2016 que Mahmood Hussein, au Caire pour des vacances, fut arrêté, interrogé et jeté en prison par les autorités égyptiennes, celles-là même qui avaient renversé un président démocratiquement élu, et que l’on sait maintenant condamné à vie.
Depuis, il continue à subir des mauvais traitements, tandis que ses droits légaux sont bafoués. Al Jazeera rejette les allégations portées contre lui, condamne sa détention abusive et l’obtention des aveux par la force.
Durant les dernières années, les autorités égyptiennes ont arrêtés plusieurs employés d’Al Jazeeera, soulevant des interrogations sur la liberté des médias dans ce pays.
En mai 2106, une cour de justice cairote avait condamné le rédacteur en chef d’Al Jazeera. Ibrahim Helal, à mort par contumace.
Neuf autres reporters d’Al Jazeera, dont Baher Mohamed, Mohamed Fahmy et Peter Greste, avaient été accusés de propager des fausses nouvelles à la suite du renversement du président en exercice, Mohamed Morsi. Mohamed et Fahmy furent détenus pendant 437 jours avant d’être relâchés. Greste passa plus d’un an en prison.