L’affirmation du Premier ministre, sur un ton frivole, que ce n’est que la mafia qui devait craindre les 4000 cameras dont l’atout majeur est la reconnaissance faciale, suscite encore plus d’interrogations. La première question que se posent les citoyens concerne l’autorité qui sera responsable de conserver la base des données recueillies par ces caméras, information que se garde de révéler le gouvernement jusqu’ici.
Ajoutez à cela, l’affirmation du premier secrétaire l’Ambassade de Chine, M. Wei Fang, dans un hebdomadaire local, à l’effet que la technologie de surveillance et de reconnaissance faciale (des caméras Huawei) aiderait la police à traquer les criminels et protéger le peuple. Il a ainsi confirmé qu’en Chine, les données recueillies ne concernent pas que les méchants, mais tous les citoyens. Il confirme (tracking citizens) is the good of all people in China ajoutant que that means it’s protecting human rights. Interrogé sur la possibilité que Huawei communiqué des informations sur les citoyens au gouvernement chinois, Wei Fang a été évasif, affirmant que it’s not as if the Chinese government would want something and the company will just give it to them.
La présentation du projet de loi relative à l’utilisation des 4000 caméras intelligentes devra susciter un débat passionnée au parlement. Les débats au Parlement devraient nous apporter plus de détails sur ce projet. Même si le projet de loi est voté, nous nous attendons à voir une levée de boucliers et même une contestation en cour comme cela a été le cas pour la carte d’identité.
A moins que l’imminence d’une alliance avec le parti au pouvoir fasse taire l’opposition.
Quoi qu’il en soit, des citoyens craignent, légitimement, que les données relatives à la reconnaissance faciale seront conservées par les autorités, mais dans quel but ? Rappelons-nous que l’installation des caméras du Safe City Project va servir surtout à la sécurité routière et que les premières indications montrent que le serveur se trouvera chez la TMRSU mais nous ne savons pas qui aura accès aux données recueillies.
Affaire à suivre.