L’affirmation du Legal Adviser du Gouvernement à la télévision jeudi dernier devait nous donner à réfléchir. Nous dirigeons-nous vers un état où tous nos mouvements seront surveillés? Vers une restriction de nos libertés ? Assistons-nous à une consolidation de l’autoritarisme qui sévit depuis septembre 2011 ? Les motifs réels des cameras safe city sont-ils ne passe d’être dévoilés?
Les propos de Gobin doivent être pris au sérieux. Il a affirmé, sur un ton des plus sérieux, que le Gouvernement envisageait de renforcir l’arsenal légal pour qu’il y ait de la discipline dans le pays. Sans la discipline le pays coulera, a-t-il dit sans cligner des yeux. De quelle discipline parle-t-il ? Croyez-vous, un seul instant, qu’il fait allusion à enn de recalcitrants (une poignée de cocovid), comme dirait le bon Dr Gujadhur ?
Pour mieux comprendre les intentions de nos décideurs politiques, il faut lire les propos d’Edward Snowden, whistleblower américain, exilé en Russie : faites attention à ce que les autoritaristes n’exploitent la pandémie pour accaparer plus de pouvoir.
Snowden affirme voir dans la montée des lois d’urgence, l’accroissement de la surveillance des citoyens et d’autres initiatives pour suspendre les droits civiques des citoyens pour combattre la pandémie une mainmise sous-jacente du pouvoir. Il affirme craindre que les gouvernements ne relâchent pas, une fois la pandémie reculée, le contrôle récemment acquise sur les libertés.
Il est rejoint dans cette position par d’autres observateurs, en France et en Corée du Nord, par exemple, qui craignent que l’utilisation de la surveillance pour traquer les cas de coronavirus soient maintenue après la crise. L’urgence a tendance à être étendue, affirme Snowden. Les autorités commenceront à chérir le pouvoir nouvellement acquis.
Vus du même angle, les propos du sociologue français Dominique Wolton devaient nous interpeler. Parlant du coronavirus, il affirme «On est sur un chaudron. Avec la mondialisation, les peurs ancestrales vont remonter (…) Souvent, après les pandémies, il y a des guerres, il faut trouver des bouc-émissaires.»
C’est là où il est rejoint par Snowden, qui ajoute que Once the pandemic ends, they could raise other fears, like terrorism, and continue to gather the data.
Quant aux intentions du Gouvernement mauricien de rendre plus sévères les lois, elles dépassent les petits pantins dansant au bout de la ficelle tenue ailleurs. Souvenez-vous de la loi anti-terrorisme de Jugnauth père.
Abu Fawaz