S’il est vrai que les réseaux sociaux ont facilité l’accès à l’information, les abonnés de ces plateformes virtuelles se doivent de s’interroger sur la véracité de nombreuses nouvelles frisant la promotion de la haine, ou faisant l’apologie de théories du complot, ou encore donnant carrément dans l’à peu près.
Cette semblance de démocratisation de l’information a ouvert la voie à une nouvelle catégorie d’acteurs se déclarant journalistes. Il semble que n’importe qui peut publier leurs opinions en ligne sans observer les règles du fact-checking, voire la vérification rigoureuse des sources d’information.
Cependant, il faut reconnaitre que, grâce aux réseaux sociaux, le monde a vécu, au jour le jour, les conséquences tragiques du pillonage de Gaza par l’armée israélienne pendant le dernier Ramadan. Selon un activiste, les images qui ont déferlé sur les portables ont contribué à créer cette proximité, qui a, par la suite contribué, à mobiliser les nombreux participants aux différentes manifestations qui ont suivi. Ce qui ne rend pas la démocratisation du journalisme complètement sans bénéfice.
L’information est devenue beaucoup plus accessible offrant aux consommateurs une diversité de choix et de profondeur d’information. Il nous suffit de “follow” des personnes qui publient selon nos intérêts et voilà… notre news feed est continuellement mise à jour avec des informations personnalisées.
En revanche, l’on ne peut ignorer les nombreuses fausses nouvelles, et autres discours de haine qui sont propagées sur ces mêmes réseaux. Selon le sociologue, Ibrahim Koodrut, chargé de cours à l’Université de Maurice, Facebook attise les discours de haine, ceux-ci générant plus de trafic, et par conséquent plus de pubs. Par ailleurs, les promoteurs des diverses théories du complot ont trouvé dans les réseaux virtuels une plateforme idéale pour véhiculer leurs idées, sachant qu’ils ne sont pas redevables pour leurs discours, ou encore n’ayant pas à rendre de comptes à quiconque.
En de telles circonstances, quelle position pour les musulmans?
Revoyons ce qu’Allah nous ordonne: “ O vous les croyants! Si un homme pervers vient vous apporter une nouvelle, élucidez-la (de crainte que par inadvertance, vous ne portiez préjudice à des gens, et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait.” (Surah 49 verset 6.)
Pour sa part, le Mufti Menk, dont les paroles remplies de sagesse sont grandement appréciées, nous conseille: Be aware of what you’re spreading. Today, people thrive on fake news, half truths & gossip. Society tend to applaud such things & punish people for being genuine and authentic. Don’t be part of this culture. Verify your sources; read and re-read before you hit that button!
