Chagos : Des excuses publiques pour crime contre l’humanité
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Chagos : Des excuses publiques pour crime contre l’humanité

L’organisation internationale pour la défense des droits humains, Human Rights Watch, une exige une “full and unreserved apology” aux Chagossiens du nouveau roi Charles III en marge de son couronnement du samedi 6 mai prochain et des USA.

L’ong internationale est venue jeter un pavé dans la mare. Avec un rapport de 145 pages intitulé That’s When the Nightmare Started — UK and US Forced Displacement of the Chagossians and Ongoing Colonial Crimes, et recommandant full reparations, cette ONG est venue remettre sur la table à l’international le délit de crime contre l’humanité reproché à Londres et à Washington pour le traitement des plus avilissants infligé aux Chagossiens en les expulsant de leur archipel natal il y a plus d’un demi-siècle déjà.

Pour les besoins de la publication de ce rapport, reprenant dans les détails la chronologie de l’expulsion des Chagossiens de leurs îles natales et leur calvaire depuis et l’excision de cette partie du territoire de la République de Maurice à la veille de l’indépendance, Human Rights Watch s’est assurée que la teneur de ces dénonciations soient diffusées dans la presse internationale.

Pire, le nouveau roi Charles III, dont le couronnement se déroulera le samedi 6 mai, soit dans exactement dix semaines, se retrouve avec une sommation sans équivoque de présenter « a full and unreserved apology » aux Chagossiens.

Le rapport de Human Rights Watch avec son rayonnement international, réitérant que « the United Kingdom is committing an appalling colonial crime, treating all Chagossians as a people without rights », est des plus accablants pour les colonisateurs anglais.

S’appesantissant sur le fait que « the UK is committing crimes against humanity after removing people from the Chagos Islands », HRW élabore sur trois aspects de ce crime présumé contre l’humanité, à savoir et non des moindres ; « continued forced displacement of Chagossian people ; « prevention of their return home ; and persecution of them on the grounds of race and ethnicity. »

Le rapport affirme que the UK and the US, who together expelled the Chagossians from their homes, should provide full and unconditional reparations to generations for the harm they have caused and affected by its forcible displacement of Chagos Islands inhabitants in the 1960s and 70s ».

 

 

Toujours à ce même chapitre, HRW va plus loin en soulignant à l’intention des États-Unis la nécessité « to ensure investigations into these crimes [against humanity] and accountability for the individuals and state institutions most responsible ». Le lead author du rapport relève que pour prouver leur bonne foi, « the US administration could start righting these wrongs today by publicly announcing it supports the right of all Chagossians to return to all the islands. »

Pour sa part, Maurice est appelé à traduire dans la réalité son engagement, soutenant pleinement le droit au retour de tous les Chagossiens quelle que soit leur nationalité.