Depuis ces trois dernières années, V-Dem tire la sonnette d’alarme, soulignant que «la démocratie à Maurice ne tient qu’à un fil». Dans son rapport publié le 7 mars dernier, l’institution suédoise place le pays en pole position des dix premières autocraties «autonomes».
Le rapport souligne que l’introduction récente de plusieurs réglementations qui limitent le travail des boîtes de radiodiffusion et des journalistes ainsi qu’une hausse significative de la censure des médias par le gouvernement depuis 2019/20 ont porté atteinte à la démocratie mauricienne. C’est ce qui a conduit à un dé classification de Maurice en autocratie électorale en 2023.
La liberté d’expression, y compris la liberté des médias, est ce que les «aspirants autocrates» attaquent le plus souvent et dans la plus grande mesure.
Ce constat de V-Dem mérite que l’on s’y attarde. Alors que nous targuons d’être un pays démocratique, voire le plus démocrate sur le continent africain, ce dé classification résonne comme une claque.
Il a été maintes fois décrié que cette situation est imputable au système de gouvernance, qui octroie au PM une pouvoir illimite, incontrôlable. Celui-ci devient et tente de se comporter en un monarque, capable de tout contrôler. Nous avons vu pendant le Covid 19, les dérives totalitaires permettant aux princes de s’octroyer des pouvoirs frisant la dictature.
Abu Fawaz