Plus de 150 personnes, selon les dernières estimations, auraient été tuées par les forces armées du Bangladesh pour réprimer des protestations de la part d’étudiants qui manifestaient contre le système de quota dans le recrutement dans le service public. Des bâtiments du gouvernement ont été embrasés et le système de télécommunications rompu. Ce ne fut qu’onze jours plus tard que la communication par Internet fut rétablie.
Il y a une quinzaine de jours, des étudiants-manifestants descendaient dans les rues pour protester contre la réservation de quotas dans le recrutement. Les étudiants confrontaient la police ainsi que des activistes pro-gouvernementaux.
Des clashes avaient été aussi notés dans près de la moitié des 64 provinces. Plus de 1 000 personnes avaient été blessées. Selon une déclaration de la police émise après qu’une rupture complète de l’internet avait été imposée par le gouvernement, des manifestants auraient vandalisés des bâtiments du gouvernement et mené des « activités destructrices » sur des bureaux de police et du gouvernement. La police devait par la suite imposer une interdiction totale des rallyes à Dhaka.
Les étudiants disaient maintenir leur appel en vue d’un shut down complet le vendredi suivant et faisaient appel aux mosquées en vue de tenir des prières funéraires en faveur des victimes de brutalités policières.
L’agitation qui secoue tout le pays, la plus importante depuis la réélection du Premier ministre Sheikh Hasina en début d’année, fut alimentée par un niveau élevé du chômage parmi les jeunes, avec plus d’un cinquième des 170 millions de la population sans emploi.
Les manifestants exigeaient du gouvernement d’abandonner le quota de 30% d’emplois étatiques en faveur des alliés de l’Awami League de Hasina. Sous ce quota, les emplois sont réservés aux descendants des vétérans qui avaient combattu pour l’indépendance d’avec le Pakistan en 1971.
Un autre quota de 26% est alloué aux femmes, aux handicapés et aux minorités ethniques laissant environ 3 000 postes pour lesquels quelque 400 000 diplômés doivent concourir.