En d’autres pays où le sens de responsabilité est acquis, le ministre de la Santé aurait démissionné suite au rapport accablant sur les décès des dialysés du Covid en avril 2022. Ce n’est pas en prétendant que le rapport en circulation ne serait pas authentique qu’il pourra se dédouaner face aux récriminations des parents de ces personnes décédées dans des circonstances troublantes dans un centre de quarantaine.
Le rapport du Medical Negligence Standing Committee sur le traitement et le management des 11 patients décédées en quarantaine ou à l’hôpital de Souillac, en isolation ou lors de leur dialyse est, pour le moins, accablant: le centre de quarantaine n’était pas équipé de façon appropriée et souffrait d’une lacune dans le management. De plus, le manque de communication avec les parents de ces patients était flagrant, laissant planer le doute et la suspicion chez ceux-ci. Il en ressort aussi que deux patients, qui n’avaient pas été testés positifs au Covid, ont été laissés mourir seuls dans leur chambre pour n’être découverts que lors de la distribution des repas le lendemain.
Le rapport affirme aussi que les parents n’étaient pas satisfaits des arrangements de transport des patients, ceux-ci devant attendre de longues heures pour que d’autres patents les rejoignent pour finalement arriver au centre de quarantaine vers minuit. Une fois installés, ils étaient laissés à l’abandon.
Le Medical Negligence Standing Committee reconnait, dans son rapport, que le ministère refuse toujours de rendre public, alors que des copies circulent dans la presse, que ce fut une situation sans précédent et que ceux impliqués dans le traitement des cas de dialysés œuvraient dans des conditions sévères. Néanmoins, le comité note que des serious failures and omissions dans le cas de quatre personnes décédés auraient contribué à la dégradation de leur condition.
Le comble, c’est qu’il n’y avait aucun document, aucune collecte d’information pendant le séjour de ces personnes au centre de quarantaine ou à l’hôpital de Souillac.