Opinions

Soodhun: le mot de trop?

Aurait-on eu droit à tout ce branle bas de combat si Showkutally Soodhun n’avait pas prononcé le mot tabou dont il a avoué ne pas connaitre la vraie signification? Pourquoi tout ce tintamarre autour de ces propos qui méritent d’être classés au registre des âneries de Soodhun ? Comme le communiqué sur la supposée rupture des relations diplomatiques avec le Qatar.

Il est déplorable que chacun y est allé de son petit couplet selon ses intérêts. Avec des élections partielles en vue, il est de bon ton de relever chacune des bourdes du gouvernement. Par ses propos irréfléchis, le VPM aura apporté de l’eau au moulin de l’opposition. D’autres, qui voyaient celui-ci leur rafler la position de leader de la communauté musulmane, le poste étant vacant depuis Sir Abdool Razack, se sont positionnés, soit, pour le fils, pour se faire donner la stature d’homme d’état en faisant appel au calme, tandis que le père réclamait la démission du VPM.

Pour revenir à Soodhun, ses conseillers en matière religieux, le soi-disant Imam, devenu lèche-bottes et qui s’est pourfendu pour condamner les positions de XLD et de PRB au Parlement, devrait commencer par lui faire comprendre la signification réelle du mot qui offusque.

Mais ce n’est pas la première fois que le VPM étale son ignorance des principes islamiques de base. Sa déclaration tonitruante à l’effet qu’il serait un esclave d’un homme est en violation au concept de l’unicité de Dieu, connu comme le Tawheed ar-Rububiyyah. Tout Musulman est censé savoir que sa soumission n’est dûe qu’envers et exclusivement à Allah. En d’autres mots, nous sommes tous des esclaves, esclaves du Seul Créateur, cela s’entend.

La conviction dans le tawheed ar-rububiyyah implique une soumission au Rabb, le Maître des Mondes, celui qui détient l’autorité absolue. Ceci est un des principes incontournables de la foi Musulmane. S’en soustraire pourrait mener à la désobéissance.

Abu Fawaz