Apres la pénurie artificielle d’œufs, causée par une soi-disant hausse de la demande liée à la fête de Marie, une autre pénurie se profile à l’horizon, celle du poulet.
Selon les témoignages de certains détaillants, il semble qu’il y ait un manque de poulet de table sur le marché. Sameer, détaillant à Vacoas affirme qu’il n’aurait reçu, de la commande pour 100 poulets que 25 dimanche dernier. A 10h, son stock était déjà épuisé. Situation identique chez Swalay, à Moderne, qui n’avait reçu, de sa commande de 100 poulets, qu’une quarantaine, ne pouvant ainsi honorer une commande de sa clientèle.
Pour les observateurs, cette situation est appelé à perdurer d’autant que les petits et moyens éleveurs dépendent entièrement des gros industriels pour leur approvisionnement en poussins. L’une d’elle, en situation de monopole, contrôlerait majoritairement le marché du poulet. La Food and Allied Industries, puisqu’il s’agit d’elle, maintient un contrôle sur diverses étapes de la production du poulet à Maurice. Elle opère une concentration verticale, contrôlant la production de poussins destinés aux petits éleveurs, ainsi que la production de poulet frais et surgelé destiné aux supermarchés et autres détaillants agréés.
Il existe bel et bien d’autres concurrents sur ce marché, mais ils font pâle figure face au monopole de FAIL. Il convient de souligner que, selon la Competition Act, un opérateur est en situation de monopole s’il contrôle plus de 30% du marché.
Quant aux consommateurs, ils ne sont pas encore sortis de l’auberge. A l’approche d’élections générales, les opérateurs économiques feraient-il le plein pour financer les campagnes électorales?
