Mize pou amize, X change votre vie, zoué lizié fermé, ce sont quelques unes des slogans publicitaires, slogans trompeurs et racoleurs, qu’utilisent les promoteurs des jeux de hasard pour amadouer les parieurs. Pourtant, la réalité est différente : les jeux du hasard peut rendre la vie du parieur, devenu accroc aux jeux, un enfer. Les sociologues ne cessent d’avertir : les jeux du hasard mènent à la misère noire.
Comment peut-il être autrement ? Dieu nous le rappelle dans son Livre :
« Ô les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, l’œuvre de Satan. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez. » [Le Coran 5 : 90]
« Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimité et la haine, et vous détourner d’invoquer Dieu et de la prière. Allez-vous donc y mettre fin? » [Le Coran 5 :91]
Malgré les nombreux appels des travailleurs sociaux, nous sommes en passe de devenir une nasyon zougadère, n’en déplaise aux décideurs politiques, dont les promesses n’engagent que ceux qui y croient. En 2015, 45% des Mauriciens étaient des gamblers. Le parieur mise en moyenne Rs 100 par semaine. Seulement pour le loto, le parieur mise Rs 75 en moyenne par semaine.
Le nombre de casinos, de gaming houses, de points de vente de loteries et paris de tous genres ne cessent d’augmenter. Malgré les engagements pris par le Gouvernement en 2015 à l’effet qu’aucun nouveau permis de jeuxne serait octroyé pour les paris, en trois ans, 75 permis ont été livrés pour les paris sur le football et les courses à l’étranger. De plus Satan ne cesse d’élargir son arsenal en vue de mener les parieurs à l’abattoir : loteries, loto, pools, roulettes, machines à sous, paris en ligne, pari par sms, loterie électronique (loterie blanc), fléchette… Satan ne cesse d’étendre son piège, avec deux tirages du loto par semaine et le retour des cartes à gratter et l’entrée de Qui veut gagner des millions dans votre salon.
Les jeux du hasard sont un cancer qui ronge la société à petit feu. Pourquoi joue-t-on ? Pour l’excitation, pour faire comme ses pairs, pour faire passer le temps… Mais aussi, pour tenter de gagner en vue de rembourser des dettes. Le parieur qui gagne une première fois est tenté de rejouer une prochaine fois croyant en sa chance. A l’autre extrême, celui qui perd une première fois, va rejouer croyant pouvoir récupérer sa perte. Tous deux sont ainsi entrainés dans un tourbillon qui les rend accrocs au jeu.
Il est reconnu : l’addiction entraine l’isolement, le mensonge, l’endettement, le vol, et même la prostitution. Selon une étude de Moriscopie, réalisée pour l’APEA, 60% des personnes endettées le sont à cause des jeux. Les jeux du hasard ont un impact sur la famille. Toute discussion autour de l’argent, au sein de la famille, entraine une réaction violente de la part du parieur. Ce qui l’amène à mentir, surtout sur ses pertes aux jeux. Il s’éloigne, petit à petit, du cercle familial, ne pense plus qu’aux jeux. Il perd l’appétit, le sommeil, s’adonne aux tranquillisants. Les jeux du hasard peuvent entrainer la séparation du couple, le divorce et même la prostitution. Finalement, rien ne va plus : c’est la misère noire. Il faut savoir que le zougadère qui se noie entraine dans sa chute sa famille, ses amis et la société.
La responsabilité des décideurs politiques est engagée dans cet état des choses. Alors qu’en 2015, ils interdisaient la publicité sur les jeux, les cartes à gratter ainsi que les nouveaux permis, la réalité est toute autre. Les publicités sont désormais déguisées en communiqués et occupent de pages entières des journaux ainsi que la radio et la télé.
Il est temps que la société prenne les choses en main. Il convient de s’organiser en vue de conscientiser et de sensibiliser la population contre les méfaits du jeu de hasard. Les jeux du hasard ne concernent pas qu’un groupe d’âge, qu’une communauté ou qu’une classe sociale. Tout le monde est à risque. Relevons le défi, assumons notre rôle de témoins pour l’humanité. Protégeons nos enfants, notre famille contre ce fléau.