Tel est le 11e commandement comme explicité par le porte parole du gouvernement dont la tendance au ridicule ne surprend plus. Lors de sa déclaration à la presse, mercredi 17 janvier, dont le but était de rassurer les gens en détresse, le ministre de la Sécurité sociale a préconisé le régime auquel ceux-ci devaient s’attendre, ziska la fin cyclone, a -t-il martelé. Les normes internationales ne prévoient que des biscuits et de l’eau, a déclaré Etienne Sinatambou.
Et pas autant que vous voulez. 250g de biscuits, a-t-il précisé. Durant sa conférence de presse, le ministre est également revenu sur les conditions d’accueil dans ces centres. Déclarant que selon le protocole établi et qui respecte les normes internationales, chaque personne a droit à 2 litres d’eau par jour et 250 grammes de biscuits. Le protocole ne prévoit pas de repas chauds.
Poussant le bouchon plus loin, il a déclamé qu’un centre de refuge est un «abri» d’urgence. Et non un «logement» où on viendrait «passer des vacances». Passons sur l’arrogance de ce triste personnage et l’insulte faite aux personnes en détresse.
Ces événements démontrent encore une fois, s’il le fallait, les inégalités engendrés par le système capitaliste. D’un coté, les membres d’une même famille, qu’on croirait royale, qui voyage chacun dans une BMW, sans honte aucune, de l’autre, des refugies doivent prendre leur mal en patience, leurs maisons ne pouvant résister aux cyclones et qui devront se contenter de quelques miettes de biscuit, pas celui vendu a l’aéroport, bien entendu.
N’étaient-ce les volontaires des ONG, les refugiés s’arracheraient les cheveux pour trouver à manger. Saluons le courage de ces nombreux volontaires qui n’ont pas hésité à braver la tempête pour apporter du réconfort aux sinistrés. Encore une fois, ce sont les ONG qui donnent la leçon aux décideurs politiques, dont les intérêts sont ailleurs.
Abu Fawaz