L’express saura-t-il s’expliquer?
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L’express saura-t-il s’expliquer?

Quoi de mieux, pour sortir de la suffocation imposée par l’absence de publicités de l’Etat, que de vendre son indépendance, voire son âme? La publication par l’express, récemment, d’une chronique qui ressemble plus  à un publi-reportage, sinon de la pure propagande, sur la guerre au Gaza, a révélé au grand jour son parti pris en faveur de l’état sioniste d’Israël, violant les principes d’indépendance et d’honnêteté que se doit d’observer la presse.

Cette chronique ne fut pas la première occasion, et probablement pas la dernière, pour ce journal de s’allier à l’état sioniste. Souvenons-nous de l’interview exclusive de l’ambassadeur d’Israël dont la visite, gardée secrète, était connue que par l’express.

Comme dit l’anglais, there is nothing like a free meal, l’on pourrait imaginer le risque que ce journal ait bénéficié des suppléments, financiers entre autres, dans cette transaction.

Il est reconnu, à Maurice comme ailleurs, la transition du papier vers le web a eu un impact considérable sur l’industrie de la presse. Face aux réseaux sociaux, la presse s’est trouvée désemparée.

Cette situation n’est pas unique à Maurice. La guerre Israël-Gaza a révélé la vraie vocation des grands groupes de presse occidentaux, celle de tout un système de propagande, véhiculant des mensonges à la pelle et révélant leur nature raciste. Ils ont réalisé que, grâce aux réseaux sociaux, ils n’avaient aucun contrôle sur le narratif, et ne pouvaient plus manipuler l’information à leur guise.     

Pour revenir  à la posture de l’express, il semble que tous les moyens sont bons pour se faire de l’oseille. Alors que des journaux comme Haretz et The Guardian ont pris position contre le génocide commis par Israël, la posture de l’express peut étonner.

Il faut savoir que l’express n’a nullement réagi à l’analyse de Lalit sur la question, et encore moins, publié la lettre ouverte de Jean-Marie Richard.

Alternativement, la motivation serait-elle politique? Comme l’affirme le parti de gauche Lalit, Israël aurait-il trouvé, en ce journal, un ancrage au cas où son ambassadeur serait botté de l’Afrique du Sud?