Moeurs: L’adultère banalisée
Actualité

Moeurs: L’adultère banalisée

Assistons-nous à une dégradation progressive mais irréversible des mœurs ? Comment expliquer cette banalisation des actes sexuels illégitimes, notamment l’adultère et autre infidélité ? De plus en plus, on retrouve médiatisé les délits sexuels, la sexualité hors-normes et les crimes conjugaux.

L’exemple venant d’en haut, la classe politique ne cache plus ou fait plus d’efforts pour cacher ses égarements. Depuis les aveux de l’ancien Premier ministre sur ses relations extra-maritales, la population apprend, dans les journaux, que d’autres élus du peuple sont aussi friands des relations illicites.

Un récent article concernant les mouvements des Mauriciens sur l’application en ligne Gleeden, qui promet des «relations extraconjugales en toute discrétion», devrait pousser la réflexion sur les affaires extraconjugales et leurs prévalences dans une société qu’on dit conservatrice. On ne parle pas non plus du manque de gêne de dévoiler son péché en public.
Que ce genre d’application existe ne devrait pas choquer. En revanche, le fait que la publicité autour soit aussi visible et à grande échelle semble aller à l’encontre de la société conservatrice. La même qui a institutionnalisé la monogamie, prône la fidélité et par extension condamne toute relation extraconjugale.
La fidélité serait-elle alors chose du passé? Désirer un autre que son époux ou épouse est-il quelque chose qui doit être accepté? Certains pourraient aller aussi loin que de dire qu’il faut respecter le choix de l’autre et de permettre à ce genre de relations de se multiplier. Ainsi retrouverons-nous plus devant une société chaotique, où la famille se brise facilement, où le respect de l’autre n’existe plus. Sommes-nous tous des hypocrites ?

Il nous semble que le peuple mauricien ne se préoccupe plus des politiciens qui, se croyant tout permettre, se paradent avec leur maîtresse. L’affirmation à l’effet que « moralité pas rempli ventre » Jugnauth père dixit, semble avoir été adoptée.

Les chefs religieux et les leaders d’opinion de tout bord sauront-ils faire un sursaut en vue de renverser la tendance ?